ÉVOLUTION DU CERVEAU, PARTIE 2 [BRAINNEWS #5]

Nous voici au nord du Tchad actuel, il y a 7 millions d’années. Dans cette région a vécu « Toumaï », le plus vieux hominine jamais découvert à l’état de fossile. Il ferait partie de la première espèce de la lignée humaine ! L’évolution majeure de cet ancêtre est de se déplacer sur ses deux membres postérieurs.

La bidépie aurait eu pour conséquence de recentrer l’os occipital (arrière du crâne) et une réorganisation de la structure cérébrale.

Une autre conséquence possible de la station debout est assez étonnante. Le bassin de la femme devient trop étroit pour la taille du crâne des nouveaux nés. Du coup, les bébés humains naissent prématurément, avant que le cerveau soit mature. C’est cette « immaturité » du cerveau à la naissance qui permet à l’être humain d’avoir des capacités incroyables d’apprentissage. Une autre théorie veut que ce soit un trop grand besoin nutritionnel, demandé par le cerveau, qui a amené le corps des femmes à déclencher l'accouchement plus tôt.

Avec le temps et les différentes espèces humaines le cerveau va grossir pour atteindre une moyenne de 1 600 cm3 avec l’homme de Neandertal puis rétrécir un peu avec Sapiens sapiens pour se stabiliser à 1350 cm3. La principale évolution du cerveau humain serait une réorganisation des systèmes neurologiques.

La cause principale de l’évolution du cerveau humain, comparé aux espèces animales, est une meilleure alimentation (cuisson grâce au feu, disponibilité d’aliments riches en acide gras…). Mais aussi des interactions sociales plus complexes (assimiler les conduites à avoir) et la fabrication d’outils (précision motrice, mémorisation, planification).

La grande question est “comment va continuer cette évolution ?” Seul l'avenir le dira !

#Fun Fact... Une autre particularité chez l’homme… nos dents ! Durant l’enfance, nous avons une pause dans la poussée des dents définitives.

Cette « pause », unique chez l’homme, permet au cerveau de connaitre une évolution importante de nos capacités cognitives.

© Photo Didier Descouens