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Savoir écouter Savoir écouter

Savoir écouter

Vous buvez paisiblement un café en lisant le journal. Quand soudain un bruit vous fait sursauter et renverser votre café ! C’est un marteau piqueur qui vient de se mettre à l’ouvrage… Mais comment peut-on être aussi rapide à réagir à un bruit ?

Mais avant de commencer, voici un rapide récapitulatif du fonctionnement de l’oreille, divisé en 3 parties :

Oreille externe : L’onde sonore est captée par le pavillon de l’oreille externe, amplifiée et transmise à l’oreille moyenne, par le conduit auditif externe.

Oreille moyenne : L’onde fait vibrer le tympan. Cette vibration est transmise aux osselets (marteau, enclume et étrier). L’étrier, tel un piston, comprime le liquide de l’oreille interne.

Oreille interne : Les 15 000 cellules cillées que comptent la cochlée vont transformer la vibration du liquide en influx nerveux. C’est cette information qui est transmise au cerveau par le nerf auditif.

Description oreille
Le nerf auditif (ou nerf VIII) qui part de la cochlée est divisé en 2 branches : le nerf vestibulaire pour l’équilibre et le nerf cochléaire pour l’audition. C’est ce dernier qui véhicule l’influx nerveux jusqu’aux noyaux cochléaires (tronc cérébral) pour déchiffrer et définir le type du son entendu (parole, alarme,…). 

À l’étape suivante, le thalamus va commencer à préparer une réponse motrice ou vocale. Et lorsque le son sera en partie décodé, il sera envoyé au cortex auditif (lobe frontale ) pour le comparer à tous ceux stockés dans notre mémoire et mieux le déchiffrer. Voire le classer pour le mémoriser.

Mais la vue permet aussi de mieux entendre ! Le lobe temporal étant le berceau de nos sens, un lien est fait entre ce que nous entendons et ce que nous voyons. Lors d’une discussion, même si deux sons sont identiques, si le mouvement de la bouche est différent, ces sons seront perçus différemment par le cerveau.

Même si c’est l’oreille qui perçoit les sons, c’est bien le cerveau qui les analyse.

Bien que toute cette analyse soit d’une rapidité extraordinaire (le système auditif est le plus rapide de nos sens), ce n’est pas tout à fait le chemin emprunté par le son du marteau piqueur… Il existe un réflexe ancestral qui ne passe pas par le lobe frontale. C’est le réflexe de sursaut acoustique.

Un son brusque et fort (au delà de 80 décibels) qui arrive au tronc cérébral va déclencher ce réflexe pour protéger nos yeux et notre nuque… en moins de 50 ms !

Réflexe très pratique dans les forêts primitives. Moins en 2025 quand on veut juste lire son journal tranquillement…

FunFact... Une écoute prolongée d'un son fort peut créer des acouphènes (bourdonnent dans les oreilles). Certains d’entre eux sont des hallucinations auditives créées par notre cerveau.

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