C’est en 1953 qu’une « erreur » permettra de poser les bases sur le fonctionnement de notre mémoire. Henry Molaison, longtemps nommé le patient HM, est épileptique...
Ses crises, sur lesquelles les médicaments n’ont aucun effet, poussent les médecins à faire une opération expérimentale : Oblitérer une partie du cerveau.
Le résultat est sans appel : il est guéri. Mais HM se réveille surtout avec une amnésie antérograde et rétrograde partielle. Si la seconde séquelle lui a fait oublier une partie de sa vie, la première le rend incapable de créer de nouveaux souvenirs pour le restant de sa vie, hormis quelques faits à fortes empreintes émotionnelles (la mort de ses parents ou l’assassina d’une personne célèbre qu’on nomme Kennedy).
Les médecins viennent de découvrir une structure clé du cerveau dans le processus de mémorisation : l’hippocampe.
Nous avons différentes mémoires : À court terme ou de travail pour retenir un numéro de téléphone le temps de le composer. HM arrivait à l’utiliser en faisant un effort (très) important.
Ensuite la mémoire à long terme répartie en 3 catégories différentes :
🔢 Sémantique pour les chiffres et les faits.
🏃🏼♀️➡️ Procédurale pour les gestes et l’habilité motrice.
💭 Épisodique pour les souvenirs et les expériences personnelles.
Suivant ce que nous devons retenir, des parties différentes du cerveau vont intervenir. Mais la porte d’entrée de toutes ces mémoires est toujours l’hippocampe.
Car son rôle majeur est la gestion de la mémoire à court terme, qu’il transforme ensuite en long terme suivant l’attention et l’émotion que nous portons à un événement. D’où la mémorisation plus « facile » de HM de la mort de ses parents et de l’assassinat de Kennedy.
De nos jours, l’hippocampe est une des structures du cerveau les plus étudiées. Son atrophie est un signe de déclin cognitif et de maladie telle que Alzheimer. Les exercices mentaux (jeux, casse têtes,…) restent les meilleurs solutions pour l’entretenir.
Funfact... L’hippocampe est nommé ainsi car durant plusieurs siècles de nombreux anatomistes comparent sa forme à… un hippocampe.
