Une syncope est généralement due à un ralentissement de la circulation du sang au cerveau. D’autres perte de conscience existent et sont consécutives par exemple à de l’hypoglycémie, due à un taux de sucre trop faible.
Mais aussi la crise d’épilepsie causée par un trouble du fonctionnement électrique du cerveau ou l’AVC après une perte brutale d’une fonction cérébrale.
Dans le cas de notre recherche, c’est une syncope cardiovasculaire et donc la communication entre le coeur et le cerveau qui a été ciblé. Le monde scientifique croit depuis longtemps que le coeur n’est qu’un organe qui obéit au cerveau, mais en vérité, il serait plus un organe sensoriel capable d’envoyer des signaux à travers des hormones qui modifieraient notre fonctionnement cérébral.
L’originalité de cette expérience est le travail conjoint entre neuroscientifiques et cardiologues, souvent cantonnés à des laboratoires distincts. Les chercheurs se sont concentrés sur les nerfs vagues qui transportent les signaux entre le cerveau et les organes, dont le cœur. Ces signaux sont des hormones de type neuropeptide Y qui influent également sur l’appétit.
« Ce que nous constatons, c'est que le cœur renvoie également des signaux au cerveau, ce qui peut modifier le fonctionnement cérébral » Vineet Augustin
Une de ces hormones, la NPY2R, est envoyée du coeur vers le cerveau de base pour être « lue » par des neurones sensoriels vagaux.
Le résultat est sans appel. Dès que cette hormone est injectée dans le cerveau, la fréquence cardiaque, la pression artérielle et le rythme respiratoire baissent. Suivi d’une dilatation rapide des pupilles et… une perte de connaissance.
Les scientifiques espèrent maintenant examiner de plus près le flux sanguin cérébral et les neurones durant la syncope. Le but étant de développer des traitements contre les troubles qui induisent des syncopes.
Affaire à suivre…