Une douce torture
Vous approchez du but… Celui de finir une aventure littéraire incroyable. Après des jours à résoudre des énigmes et à vous battre contre des gobelins, vous sentez arriver le but final. Pourtant la lecture des dernières lignes fait émerger un énorme rebondissement et… suite au prochain épisode !
Mais comment le cerveau peut-il survivre à une telle attente ?
Le cerveau n’aura aucun problème à survivre à cette attente (normalement), mais il ne fera qu’y penser. Inlassablement.
La faute à l’effet Zeigarnik…
En 1927, Bluma Zeigarnik fait une expérience avec des enfants. Elle leur fait faire des exercices tels que des puzzles, des maths ou encore des activités comme enfiler des perles. Bluma les interrompt régulièrement pour que certaines tâches soient achevées et d’autres non.
Résultat : Les participants se souviennent deux fois mieux des tâches interrompues que celles terminées.
Mais pourquoi ?
Quand une occupation est inachevée, le cerveau garde une « note mentale » pour ne pas l’oublier. Cela active des zones comme le cortex préfrontal, qui gère la planification, et maintient l’information en alerte.
Cette tension mentale vient aussi du système limbique, lié aux émotions : il déteste l’inachevé !
Car le cerveau n’aime pas le vide et veut toujours fermer les boucles. Tant qu’il ne peut pas le faire, il reste en alerte… et ça tourne en boucle dans votre tête.
2 chercheurs américains ont découvert, en 2011, une solution pour soulager l’effet Zeigarnik : la planification.
Prévoir la suite d'une tâche inachevée suffit à retrouver concentration et sérénité.