Vous êtes dans l’espace, équipé.e d’une combinaison et vous flottez aux abords de la Station Spatiale Internationale. Retenue par une solide longe à l’ISS, vous devez vous lâcher intégralement, pieds et mains, pour faire une manœuvre quelconque…
C’est à ce moment précis qu’une peur incontrôlable s’empare de vous. Vous êtes pourtant attaché.e et surentrainé.e ! Cela vous parait irrationnel ? C’est pourtant logique…
Cette mésaventure a été vécu par Thomas Pesquet et rapporté lors d'une interview. Quand vous devez vous lâcher à l’extérieur de l’ISS, le cerveau envoie des signaux de danger. Pour lui, vous tombez !
Sur terre si notre corps n’a aucun contact avec une surface (main, pied ou baudrier), c’est que nous chutons. Lorsque Thomas Pesquet fait une sortie dans l’espace et qu’il se lâche, il ne ressent pas de tension via la longe qui retient son corps. Influencé en plus par cette vu sur un vide de plus de 400 km sous ses pieds… le cerveau pense qu’il tombe.
L’absence de gravité à d’autres conséquences sur le cerveau. Une étude publiée en juin dernier démontre une nouvelle fois que les ventricules augmentent. Ces cavités dans le cerveau accueillent le liquide céphalorachidien qui amortie les chocs, maintient une bonne pression et élimine les déchets de nos méninges.
On note également une modification du réseau neuronal qui s’occupe de la motricité, due aux nouvelles stratégies pour se déplacer en apesanteur.
Si vous avez prévu une petite escapade hors de la Terre, soyez rassuré.e ! Ces changement apparaissent seulement après un temps prolongé dans l'espace et semble revenir à la normale au bout de… 3 ans.
Ces recherches permettent de préparer les nouvelles générations d’astronautes à des voyages plus longs avec Mars en ligne de mir. Les conséquences à long terme sont pour la plupart inconnues à ce jour.
Alors, le voyage vous tente ?