La particularité de la mémoire olfactive est son cheminement. Pour commencer, la perception des odeurs est chimique. Elle se fait d’une molécule à un récepteur, et non d'une interaction physique comme les autres sens (température, pression, onde lumineuse ou acoustique).
Ces récepteurs sont directement reliés aux neurones olfactifs. C'est la seconde particularité de notre odorat. Une odeur est traitée par le cortex olfactif sans passer par le thalamus. Et le cortex olfactif est localisé dans le cortex orbitofrontal qui joue un rôle majeur dans… nos émotions !
Ne vous êtes vous jamais rendu compte que les souvenirs liés à une odeur étaient émotionnellement très forts et remontaient pour la plupart du temps à l’enfance ?
La raison est simple. Durant l’enfance le sens le plus développé est l’odorat. Les autres sens se développant plus tard, nous commençons à mémoriser principalement grâce aux odeurs. Les plus vieux souvenirs évoqués par des odeurs remontent à des âges jeunes (moins de 10 ans) contre 12 à 25 ans pour les images et les mots.
Mais d’après certaines expériences, la mémoire olfactive ne permet pas de se remémorer plus de souvenirs de notre vie d'adulte que les autres sens. Les souvenirs reviendraient même moins bien et moins vite que ceux évoqués par des images ou des mots.
La mémoire olfactive fait donc resurgir des souvenirs de l'enfance, oubliés pour la plus part du temps et avec une empreinte émotionnelle très forte 😊
FunFact... Nous ne détectons pas les mêmes odeurs d'un individu à l'autre. Sur nos 340 récepteurs olfactifs, ⅓ seulement détectent les mêmes odeurs que notre voisin. Mieux ! D'un peuple à l'autre, certains capteurs sont inexistants. La raison est certainement génétique.
Par exemple, les Malgaches n'ont pas de récepteur pour la violette. A savoir que ce récepteur sert à identifier la tomate ou encore la cerise. Cela peut paraître anodin mais les perceptions ou les comportements d'achat en sont modifiés.