Les dangers du sommeil [BrainNews #13]

Janvier 1964, Randy Gardner vient de se réveiller après 14h de sommeil… pour une envie pressante. Il reste éveillé un moment puis se rendort 9h supplémentaires.

En réalité, il récupère d’une période d’éveil de 11 jours et 25 minutes ! Une des plus longues périodes jamais enregistrées et surtout l’expérience du genre la plus documentée. Depuis, plus aucun record sur la longévité d'éveil n’est homologué par le Guinness Book…

Le cobaye avouera des décennies plus tard avoir souffert d’insomnies insupportables durant de longues années.

Les premières dégradations dues à un manque de sommeil sont un déficit d’attention et de la concentration, une vision latérale diminuée et une difficulté pour exécuter des tâches simples.

L’imagination, la création, notre humeur ou la résistance à la douleur sont également touchées.

Le sommeil est primordial car l’activité cérébrale est intense et complexe durant le repos.  Dormir nous permet de consolider notre mémoire mais permet aussi à notre cerveau de nettoyer les déchets et les toxines accumulées durant notre éveil.

Apprentissage et gestion des émotions sont également favorisés grâce au sommeil. Il n’est pas rare qu’un événement ou sentiment négatif, ayant été mémorisé en journée, soit « nettoyé » ou expurgé durant la nuit. Le sommeil aide à oublier autant qu’a mémoriser.

Stress, anxiété, trouble cognitif sont les conséquences du manque de sommeil. Sans oublier un risque accru de dépression, diabète ou maladie cardiovasculaire.